Un hors-série d’Historia spécial Assassin’s Creed consacré au Londres Victorien

Londres - Historia - Assasins creedLa sortie d’Assassin’s Creed Syndicate le 23 octobre 2015 a suscité beaucoup d’intérêt et fait couler beaucoup d’encre sur le net. C’est aussi le cas dans les magazines. Bien que la guerre secrète entre les assassins et les templiers ne soient pas le sujet du nouveau hors série du magazine Historia, les illustrations et concept-arts d’Ubisoft créés pour habiller l’univers de ce jeu ont été mises au profit d’un numéro spécialement consacré à la ville de Londres pendant la période victorienne.

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De très bons articles historiques consacrés aux mutations, à la politique, à l’économie et aux évolutions sociales de la capitale de l’Empire où le soleil ne se couche jamais. Quelques portraits consacrés de grandes personnalités. Ce magazine est un très bon moyen de s’imprégner de l’ambiance générale de cette ville pourtant si complexe. Rien donc n’est véritablement en lien avec Assassin’s Creed Syndicate (si ce n’est peut être un article consacré à la guerre des gangs), si bien que l’on pourrait trouver le tout un peu racoleur. Mais il faut le reconnaitre : les illustrations sont certes là pour attirer un public de joueurs, mais elle sont d’une part magnifiques, et les textes sont d’autres part de qualité.

On pourra néanmoins regretter deux choses : tout d’abord de grandes lacunes concernant la cartographie de la ville. Seuls quelques monuments sont placés sur une carte, ce qui est assez inutile si on ne sait pas déjà situer les quartiers principaux. Deuxièmement,  la démarche éditoriale a souhaité diviser ce hors série en deux parties. La première consacrée au Londres des lumières, la seconde à celui des bas-fonds. Cette vision dualiste de la ville et de la société victorienne est malheureusement  assez caricaturale, et on peut regretter que cette seconde partie soit une compilation de faits divers alléchants (tels que ceux de Jack The Ripper) complètement déconnectés de la première partie. Londres a plusieurs visages mais n’a qu’un seul corps : la misère des bas-fonds  est étroitement reliés à l’esprit et aux choix de l’élite de cette capitale fantasmagorique.