L’île au trésor dans l’espace, c’est avec ces simples mots que l’aventure commença. Une aventure de plus de 10 ans pour réaliser ce qui deviendra « La planète au trésor ».
L’histoire de La Planète au trésor :
Jim Hawkins est un jeune homme qui rêve d’aventure depuis tout petit. Un jour, un reptile humanoïde gravement blessé atterrit près de l’auberge de sa mère et lui remet un drôle d’objet en forme de sphère avant de mourir. Il est bientôt suivi par une horde de pirates et Jim, sa mère et le docteur Doppler, un client de l’auberge et ami de la famille, sont obligés de s’enfuir. L’auberge est détruite. Jim découvre alors que la sphère est en fait la carte du « Butin de mille univers » du plus célèbre pirate de tous les temps, le capitaine Nathaniel Flint. Le docteur Doppler décide de monter une expédition pour retrouver cette planète.
Arrive le jour du départ. Jim monte en tant que mousse sur le RLS Héritage du capitaine Amélia ; il doit assister le cuisinier, John Silver, un cyborg. Une relation paternelle va se créer entre ces deux personnages, Jim Hawkins comblant le manque affectif causé par l’abandon de son père. Mais Jim va bientôt s’apercevoir que celui-ci est à la tête d’une mutinerie pour récupérer le trésor.
(Source : Wikipedia)
Des débuts de production difficiles
Les férus de littérature l’auront compris, la Planète au trésor est la version Disney et retro-futuriste du roman l’île aux Trésors de Robert Louis Balfour Stevenson
John Musker et Ron Clements les deux réalisateurs ont eu l’idée durant l’une des périodes creuses de Disney. Et le moins que l’on peut dire, c’est qu’ils y tenaient. Tous les deux grands responsables en autre de la renaissance de Disney dans les années 90.
En pleine réalisation de Basil détective privé, l’idée de pitcher de nouveau film d’animation à proposer à la boîte ; la petite sirène et l’île au trésor dans l’espace. L’histoire, on la connait. La renaissance de Disney s’amorcera avec la Petite Sirène et c’est tout. Toujours pas démotivé, ils reviennent encore en proposant le projet, sous prétexte de faire encore leurs preuves en tant que réalisateur.
Les blockbusters s’enchaînent durant ce que l’on considère comme l’âge de la renaissance pour Disney. Mais toujours pas de Planète au trésor. Les refus et retours négatifs de la production mirent à mal la motivation des deux réalisateurs au point même qu’ils furent à deux doigts de donner leur démission. Mais ils tinrent bon et après presque 10 ans de lutte pour faire comprendre et approuver le projet par la maison aux grandes oreilles. Le feu vert fût lancé.
Le feu vert de Disney, enfin.
Enfin le projet enfin lancé et dans chaque malheur, il y a du bon. Cette difficile attente de plus de 10 ans aura permis à l’équipe de bénéficier des grandes avancées technologiques et des progrès de la modélisation 3D ! Ils allaient pouvoir faire des choses inimaginables une décennie plus tôt.
Une équipe d’animateur de talent se mirent à travailler sur characters designs. Si l’animation des deux personnages principaux ont marqué les esprits, c’est qu’une alchimie entre John RIPA (superviseur animation sur Jim) Glen KEANE (superviseur animation sur Silver) et Éric DANIELS (premier animateur imagerie numérique) s’est développée. Pour l’animation de Silver, il a fallu l’animer sur deux supports en simultané pour simuler ses gestes complexes et fluides. A l’époque Disney faisait peu de 3D. Pour convaincre le studio et les animateurs présents de la force ainsi que l’intérêt de la 3D sans détérioration de l’animation de Glen KEANE, une séquence de test d’animation sur le capitaine Crochet fût réalisée
Il aura fallu quatre ans et demi et le talent de 350 artistes pour parvenir au bout de ce film. A la fin l’équipe ne pouvait plus voir les fonds étoilés en peinture. Ils avaient voulu faire tellement précis qu’il y a des raccords étoiles.
Et l’esthétique Steampunk dans tout cela ?
Parlons de l’esthétique du film et de son ambiance si particulière. Qui fait de ce film une œuvre complètement steampunk.
C’est à Andy Gaskill, directeur artistique sur le film que nous le devons en bonne partie. Il a pour cela appliqué une règle simple pour en définir l’ambiance 30/70, 70% d’inspiration du passé, 30 % de futuriste. Pour la colorimétrie du filme c’est Ian GOODING directeur artistique associé qui avait la charge de l’ensemble de l’harmonie de l’œuvre. Les deux directeurs artistiques ont étudié pour l’ambiance et l’univers sur les œuvres réalisés par L’école de peinture Brandywine. C’est delà que vient une bonne partie des peintures des œuvres classiques de l’époque de l’île au trésor…
Malheureusement, le film sortant devant le mastodonte « Harry Potter 2 » et au début du déclin qui se faisait sentir chez Disney. Le film finit malheureusement dans le rouge et ne remboursa pas son budget. Faisant de lui le pire échec commercial depuis Taram et le chaudron magique. En France, il aura un succès relatif.
Depuis peu ce film mal aimé retrouve de plus en plus de fans et de soutien. Peut-être que comme pour la naissance du projet, il aura fallu presque autant de temps que sa mise en chantier pour retrouver sa place dans le cœur des fans.
Le film est visible sur Disney+