Le Secret de l’Inventeur, T.1 : Rebellion – Andrea CREMER

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Rébellion est le premier tome d’une trilogie d’Andrea Cremer, « Le secret de l’Inventeur », publiée aux éditions Lumen. Une saga américaine en young adult.

Synopsis

Imaginez un monde où l’Empire britannique aurait écrasé la rébellion qui a donné naissance aux États-Unis d’’Amérique.
Dans ce XIXe siècle alternatif, Charlotte, seize ans, vit loin de ses  parents, descendants des révolutionnaires américains, qui continuent la  lutte contre les sous-marins et les machines volantes de Britannia.  Entourée d’autres enfants de la rébellion, elle habite dans un réseau de  grottes souterraines non loin de la Cité Flottante de New York, où les  artisans de la Ruche et les ouvriers de  la Grande Fonderie côtoient l’aristocratie des vainqueurs. Un matin,  elle croise dans la forêt un garçon amnésique, poursuivi par les  machines de l’Empire, et lui sauve la vie.
Mais quand elle le ramène dans les Catacombes, auprès de ses compagnons  de lutte, l’’équilibre de son existence est bouleversé : parmi ses  camarades, tous ne sont pas ce qu’’ils prétendent être, et l’’existence de  ce mystérieux garçon fait peser sur la rébellion une terrible menace…  Des décharges de métal de l’’Empire, infestées de rats cuirassés, aux  salons opulents de la noblesse, en passant par les méandres  labyrinthiques de la Guilde des inventeurs, Charlotte est contrainte de  quitter son refuge pour partir explorer le vaste monde !

L’avis de French Steampunk :

Tout repose sur une uchronie assez judicieuse : Et si la guerre d’indépendance des États-Unis d’Amérique avait échoué ? Le secret de l’inventeur dépeint un monde ou la France n’est jamais venue à la rescousse des indépendantistes américain. En 1781, les rebelles déclarent forfait, et l’empire de Britannia étend désormais son pouvoir incontesté sur le globe. Mais face à l’injustice et à l’omnipotence de l’Empire, certains patriotes américains continuent la lutte clandestinement.
Le roman prend place en 1816, alors qu’en Europe, Napoléon vient d’être totalement évincé. L’Empire de Britannia n’a jamais été aussi puissant. On découvre le personnage de Charlotte, 16 ans, membre d’une communauté d’adolescents résistants. Son frère Ash est le chef de cette fine équipe et gère avec autorité la vie des enfants qui se cachent dans les Catacombes, un réseau de tunnels à l’abri des machines de l’Empire. On rencontre alors la vie de Birch, inventeur un peu déluré, Meg aux pouvoirs étranges, Scoff et ses potions en tout genre, ou encore Pip. Mais c’est autour du caractère mystérieux de Jack que Charlotte va le plus s’intéresser : à la fois taquin et attentif à elle, Jack cache des choses sur son passé ; ce qui a tendance à éveiller la curiosité de l’adolescente. L’aventure commence le jour où Charlotte découvre à la surface un jeune garçon poursuivi par des machines de l’Empire : elle l’emmène donc dans les catacombes et tentera de percer le mystère de cet enfant amnésique au comportement parfois étrange.
Le roman prend vraiment de l’interet lorsque les héros se rendent en mission d’infiltration dans la cité volante de New York. La ville ressemble un peu à ce celle de Columbia dans le jeu vidéo Bioshock Infinite. De gigantesques plateformes lévitant dans le ciel et où est rassemblé tout le gratin de l’Empire. Mais c’est aussi au fond de la Ruche et de la grande fonderie qu’on voit les travailleurs pauvres vivre dans des conditions misérables. Les personnages découvriront ces inégalités, ce qui renforcera leur détermination à combattre l’empire. Ajoutez à cela une très étonnante résurgence de la religion helennistique : L’univers steampunk d’Andrea Cremer faisant la part belle à l’industrie et à l’artisanat, on revoit les temples d’Hephaïstos (dieu -entre autres- des ouvriers) et d’Athéna (déesse -entre autres) de l’artisanat prendre place au coeur de la Cité.
Malgré toutes ces bonnes idées, le livre manque un peu de consistance : l’univers pourtant si intéressant laisse plutôt place aux chamailleries des adolescents et aux amourettes juvéniles de Charlotte. Le roman se lit donc facilement et vite, mais le lecteur en ressort avec l’impression d’avoir assez peu appris du background et que pas grand chose ne s’est passé le long de ces 400 pages.

Conclusion :
Andrea Cremer invente un monde assez percutant reprenant les codes du steampunk. Malheureusement, le lecteur reste sur sa faim tant les instants de vie des personnages enfantins monopolisent le récit au détriment de l’approfondissement de l’histoire et de l’univers. On attendra donc la suite de la série, mais on la conseillera d’avantage à un public jeune et féminin. Amis amateurs de littérature audacieuse à la recherche d »univers steampunk approfondis, passez votre chemin.

Avis écrit par Orkan Von Deck, pour French Steampunk