Wahkan : Une Intrigue Policière Steampunk au Cœur de Paris en 1889

Wahkan Couverture

Dans l’effervescence de l’Exposition Universelle de Paris de 1889, la bande dessinée « Wahkan » offre un voyage captivant à travers un Paris rétro-futuriste, où mystère et aventure se mêlent dans les ruelles sinueuses de la Ville Lumière. Sous la plume habile du scénariste Maxe L’Hermenier et le coup de crayon talentueux des dessinateurs Brice Cossu et Alexis Sentenac, cet ouvrage des Editions Dupuis promet une épopée policière envoûtante, tissée de technologie et d’ésotérisme.

L’intrigue démarre sur les chapeaux de roue avec une série de meurtres énigmatiques qui secouent la majestueuse Tour Eiffel, icône de l’Exposition Universelle. L’inspectrice de police Éléonore Kowalski, épaulée par son nouveau partenaire, Jules Castignac, se lance alors dans une investigation palpitante au cœur d’un Paris steampunk où se mêlent inventions rétro-futuristes et secrets occultes.

Dès les premières pages, le lecteur est happé par un univers visuel foisonnant et détaillé, où les dessins pittoresques de Paris magnifient l’atmosphère enchanteresse de la Belle Époque. L’esthétique steampunk, entre rouages grinçants et promesses d’avenir, confère à l’œuvre une identité visuelle saisissante, capturant l’imaginaire et transportant le lecteur dans cette uchronie.

Pourtant, si « Wahkan » brille par son ambiance immersive et son intrigue, des nuances se dessinent quant à la profondeur des personnages et à la cohérence narrative. Si le duo formé par Éléonore et Jules captive par son dynamisme et son charisme, des interrogations subsistent quant à la densité de leur développement. Les protagonistes, bien que prometteurs, semblent parfois peiner à émerger de leur superficiel, laissant entrevoir des zones d’ombre dans leurs motivations et leurs actions.

De plus, des incohérences narratives peuvent venir entacher le récit, ébréchant par moments l’immersion du lecteur dans cet univers fascinant. Des rebondissements parfois télégraphiés et des choix discutables viennent ainsi nuancer l’expérience de lecture, laissant un goût d’inachevé.

En conclusion, « Wahkan » offre un voyage contrasté au cœur d’un Paris en ébullition, où mystère et technologie se marient dans une danse envoûtante. Si l’esthétique visuelle et le récit sauront séduire les amateurs d’aventure, des lacunes subsistent dans le développement des personnages qui pourraient freiner l’adhésion des lecteurs les plus exigeants. Toutefois, cette bande dessinée demeure une expérience immersive à découvrir, où le charme du Paris de la Belle Époque opère malgré quelques ombres au tableau.


Extraits :

A propos de Franckyfreak 67 Articles
Président et co-fondateur de l'association French Steampunk