Nous avons eu droit à une splendide évocation du steampunk dans la dernière saison de Castle.
Nous connaissions des séries comme The Secret Adventures of Jules Verne ou bien évidemment Riese.
Nous nous souvenions des Mystères de l’ouest ou des aventures de Brisco County Jr.
Nous avons souvent eu des citations visuelles dans Warehouse 13. D’ailleurs c’est par le biais de ces dernières que j’ai découvert la série. Regardez les accessoires utilisés, notamment les créations de Datamancer
Et c’est de cette dernière que va peut-être surgir la première série steampunk sur une grande chaîne américaine…
Warehouse 13, c’est le treizième entrepôt utilisé pour la conservation des artefacts qui surgissent depuis la nuit des temps, des objets si puissants et dévastateurs qu’il faut les cacher afin qu’ils ne tombent pas dans de mauvaises mains. C’est la mission de nos héros Pete Lattimer (Eddie McClintock) et Myka Bering (Joanne Kelly). La série est familiale dans le ton, mais comporte toujours quelques moments geekiens qui emportent le morceau.
Dans la dernière saison, ils ont dû affronter l’infâme H. G. Wells… qui est une femme ! Helena Wells (l’anglaise ) est la sœur de l’écrivain, qui piochait dans ses aventures les idées de ses romans. Wells avait travaillé pour l’entrepôt avant de tourner du côté obscur et d’être congelée avant de revenir se jeter dans les pattes des agents de l’entrepôt 13. (Je résume à la truelle, mais là n’est pas le propos.)
Warehouse 13 est actuellement la série qui marche le mieux sur SyFy. il est donc cohérent que la chaîne cherche à exploiter le filon, en créant une nouvelle série centrée sur le personnage de Wells. Et on retrouverait ses aventures, travaillant pour l’entrepôt 12, à la fin du XIXe siècle ! Les créateurs de la série originale, Jack Kenny et Bob Goodman, sont toujours aux manettes. Ce n’est encore que le stade du développement de la série, qui n’a d’ailleurs pas encore de titre officiel.
Néanmoins… Une série d’aventure se déroulant au XIXe avec une technologie rétro-futuriste ? Qui n’en voudrait pas ?
Qui n’en voudrait pas ?
L’accélération autour du steampunk est désormais sensible. Préparez-vous au déferlement. Il s’agit certainement d’une bonne chose, et je ne vous ferai pas l’injure de dire que je préfère que le steampunk reste dans un guettho pour pour happy few. Au contraire je pense que même s’il faudra faire le tri dans tout ce qui va nous parvenir, le bouillonnement à venir risque de donner la parole à des artistes qui vont nous faire pétiller les neurones.
Je termine par quelques bonnes nouvelles. Le premier volume des enquêtes extraordinaires de Newbury & Hobbes, Les revenants de Whitechapel, de Georges Starck-Mann va sortir en juin chez Eclipse. Il est traduit par Pierre-Paul Durastanti, gage de sérieux et de qualité.
En juillet sortira, toujours chez Eclipse, la suite de Boneshaker, Clementine. Le roman est très différent du premier. Nous sommes dans une course-poursuite en dirigeable à travers les États-Unis. Cela devrait vous surprendre après le presque huis-clos du premier volume. Cherie Priest a ainsi su faire évoluer sa série en explorant le monde dont nous avions finalement qu’un bref aperçu dans Boneshaker.
Je suis sinon en train de lire la Steampunk Bible de Jeff VanderMeer. L’objet est sublime, avec une couverture rigide, des images en couleurs qui illustrent presque chaque page. Un splendide écrin pour un texte de référence.
Il se trouve très facilement en France. Vous devriez l’acheter, même si vous lisez peu ou mal l’anglais : il fera honneur à votre bibliothèque !
Etienne Barillier