COPPELIUS : Kammerarchiv

C’est d’Allemagne que nous provient Coppelius et son étrange mélange entre musique de chambre et metal théâtral. Bien sûr, sur le papier (ou le web, ok), on pourrait penser à leurs voisins de Lacrimosa en voyant cette succincte description. Mais musicalement, on en est assez loin. Coppelius est bien moins gothique, et plus énergique, limite sautillant parfois. Oh, n’y voyez pas d’attaque personnelle. Mais vous en conviendrez à l’écoute si vous vous y aventurez, « Kammerarchiv » met le rythme bien plus en avant. Au travers du chant également, d’ailleurs ; on tutoie parfois le hip-hop, on joie plus sur les harmonies, sur les silences et cassures… Bien moins académique que son instrumentation le laisserait penser, un disque du groupe peut prendre des formes diverses mais garde toujours un pied ancré dans le metal. Ce qui peut surprendre, c’est justement de trouver ces tics musicaux très metal retranscrits par du violoncelle, de la clarinette, de la contrebasse et du clavecin. En plus, Coppelius a truffé cet album de reprises metal : « Ides of march » et « Wrathchild » de Iron Maiden, « Radio video » de System Of A Down, « Way down the hole » de Tom Waits, « 1916 » de Motorhead. Il faut savoir aussi que le reste de l’album est composé de relectures d’anciens morceaux, et de quelques nouvelles compositions. On comprendra à demi-mot que ces dernières sont minoritaires, ce qui a pu décevoir les fans. D’ailleurs si on fouille un peu, on voit que la reprise de « 1916 » est aussi une relecture de ce qui avait été fait avant. Mais bon, on va considérer que « Kammerarchiv » est à la fois une douceur pour les fans, histoire de les remercier de leur fidélité en leur offrant des versions réactualisées de leurs titres fétiches, et une jolie façon de découvrir une formation étonnante pour les autres.

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Paroles de l’album