Du 15 au 17 octobre 2014 s’est tenu à Bordeaux un colloque baptisé “Au-delà des frontières” et directement sous-titré « Hybridation des formes et des genres dans les littératures de l’imaginaire contemporaines (XXe-XXIe siècles) ». Ne fuyez pas en lisant ce titre car le contenu de ces conférences est d’une grande qualité intellectuelle mais relativement facile à saisir. De plus, les conférenciers s’intéressaient tous particulièrement aux « mauvais genres » et aux media si chers aux geeks (les séries, le cinéma, la BD ou encore les jeux de rôle). Bref, les cultures de l’imaginaire étaient à l’honneur.
Isabelle Périer a fait son baptême de la vapeur en s’intéressant au steampunk. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle a montré que le sujet était hybride et donc difficile à cadrer, d’autant plus que le steampunk est plus une hydre littéraire et totale mutation qu’un monument droit et sacré. En s’attaquant aux grands thèmes littéraires du steampunk, Isabelle Périer nous montre toute la diversité du genre, tout son intérêt, mais aussi toutes ses lacunes et contradiction. En conclusion, on verra que parmi toute les hybridations possibles dans les univers pluriels du steampunk, c’est bien l’hyperbole.